7D – Obstacle circulatoire veineux et signal Doppler

Obstacle circulatoire veineux et signal Doppler

 

Un obstacle à l’écoulement veineux se traduit, à l’examen Doppler, par des signes directs et indirects qui peuvent être évocateurs mais restent de valeur clinique limitée :

–         En raison de leur absence de spécificité : ces signes ne permettent en aucune façon, notamment, de distinguer un obstacle intrinsèque (i.e.un thrombus veineux) d’une compression extrinsèque.

–         Du fait de leur sensibilité médiocre, dès lors que la circulation veineuse collatérale peut minimiser les conséquences circulatoires d’un obstacle localisé.

1 –            Les signes directs

–         Au niveau de l’obstacle total, le Doppler n’enregistre aucun flux, qu’il soit spontané ou provoqué.

–         Si l’obstacle est partiel, le flux peut être accéléré, spontanément et/ou en réponse aux manœuvres dynamiques comme la chasse veineuse.

–         Dans certains cas, une véritable sténose veineuse peut être observée, avec accélération circulatoire, voire turbulence (et jusqu’à la « complainte de la sténose » évoquée à propos des sténoses artérielles). En pratique, de tels signes s’observent surtout lors de manœuvres dynamiques recherchant une compression mécanique extrinsèque, comme l’abduction en rotation externe lors de la recherche d’une compression veineuse subclavière au passage thoraco-brachial.

2 –             Les signes indirects

–         En amont d’un obstacle, le flux veineux est ralenti ou interrompu. En pratique, ce sont surtout les manœuvres dynamiques, auxquelles la réponse est absente ou réduite, amortie, qui en permettent le diagnostic.

–         La présence d’un obstacle sur le réseau veineux profond peut aussi se manifester par l’existence d’une dérivation par le réseau veineux superficiel. Ainsi, lors d’une obstruction de la veine fémorale superficielle (à la condition que la veine fémorale commune soit libre), on peut constater un flux spontané anormalement intense et rapide sur la veine grande saphène, qui constitue une voie collatérale.